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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 17:02
Marine a choisi, quant à elle, de chroniquer Kinatay, le film philippin (compétition officielle).



Brillante Mendoza est un cinéaste philippin qui a déjà réalisé 7 longs métrages. L’année 2009, pour lui, n’est pas synonyme de « première visite cannoise », en effet l’an dernier son film Serbis a été en compétition au festival, mais il n’a pas été primé.

Avec ce nouveau long métrage, qui est en compétition officielle, Mendoza nous propose une nouvelle observation de la vie à Manille, capitale des Philippines, à travers les yeux d’un jeune étudiant de l’école de police, sur le point de se marier et père d’un bébé de 7 mois.

Dans la première partie du film, qui tourne principalement autour du mariage du héros filmé en journée, nous sommes plongés dans la vie quotidienne d’un couple à Manille, avec l’utilisation d’une caméra mobile et d’un cadrage resserré sur les personnages permettant aussi de rendre compte de manière étonnante du fourmillement d’une grande métropole d’Asie du Sud Est. Quand notre jeune héros n’étudie pas, il apporte un revenu à sa famille par de petits délits.

Mais dans la deuxième partie du film, se situant dans et hors Manille en pleine nuit, le jeune homme est embarqué dans une mission, dirigée par le chef de gang et qui consiste à punir une prostituée droguée qui ne paie pas ses dettes.

         Ce film est centré sur plusieurs niveaux de réflexion. Tout d’abord, on peut remarquer une réflexion morale sur le dilemme auquel est confronté notre héros : intégrer le gang en devenant complice de ses affaires criminelles (ce qui est en totale contradiction avec son futur métier) ou fuir. Ensuite, on peut relever une approche politique ; en effet le réalisateur analyse la place des gangs dans la société Philippine et le lien entre la violence et la pauvreté.

 

Au final, Brillante Mendoza nous livre un film passionnant pour ce qui nous est donné à voir mais stupéfiant par son niveau de violence élevé.

  Marine L.




KINATAY
 : un petit contre de Félix

Insoutenable. Déjà le titre au début du film annonce le ton : un Kinatay sanguinolent, découpé en morceau ; de la haute littérature. Le rythme péniblement lent contribue à imposer la lourdeur d’un suspense tant bien appuyé qu’il se mue en une oppression malsaine et perverse, rendant impossible tout objet de préoccupation (et pourtant la recherche visuelle était indéniable) autre que celui de l’attente (insupportable) du fatidique moment où éclatera la violence la plus cru ce qui attire, finalement, mais pour la satisfaction de qui ?

Mendoza se complait à dénoncer la violence en la montrant ; un parti pris certes, très à propos dans l’état actuel de nos sociétés médiatisées, mais très discutable quant à sa place esthétique et morale dans le cinéma.

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commentaires

R
Prix de la mise en scène à la minute où j'écris! voilà qui ravira Marine, mais moins Félix...
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