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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 22:29

Souvent considéré comme mineur dans la filmographie d’André Téchiné et sous-estimé par le public et la critique au moment de sa sortie, Les temps qui changent est un film qui, s’il n’a pas la belle évidence de Ma saison préférée ou l’urgence fiévreuse des Roseaux sauvages, gagne à être (re)vu. Et puis, il y a les retrouvailles Deneuve/Depardieu (1) qui n’avaient pas tourné ensemble depuis Drôle d’endroit pour une rencontre de François Dupeyron (1988). Mythique, forcément…

 

 

Catherine Deneuve et Gérard Depardieu : deux "monstres sacrés" réunis par André Téchiné.
 


Les temps qui changent
d’André Téchiné (2004)

 

Tanger. Un homme, ingénieur en bâtiments, la cinquantaine fatiguée, y supervise la construction d’un vaste complexe médiatique. Il s’appelle Antoine Lavaud (Depardieu dans un contre-emploi saisissant) et on comprend qu’il a tout fait pour être envoyé au Maroc afin de retrouver la femme qu’il a passionnément aimée il y a plus de trente ans. Cette femme c’est Cécile (Catherine Deneuve), animatrice de radio, mariée à un médecin (Gilbert Melki), mère d’un fils, Sami, vivant à Paris (Malik Zidi). Antoine pense pourtant faire renaître cette ancienne passion. Mais « le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux » peut-il encore rejaillir ?

        A partir de cette intrigue assez minimaliste sur laquelle viennent cependant se greffer d’autres histoires, et qui, par certains aspects, n’est pas sans rappeler La femme d’à côté de Truffaut (en moins incandescent toutefois), le réalisateur et ses scénaristes (dont Pascal Bonitzer)(2) proposent l’histoire d’un couple ou plutôt, des histoires de couples. Le film, infime variation sur quelques thématiques chères au cinéaste (comme la passion amoureuse, la filiation, le rapport à la mère, présence de l’eau) est construit sur la correspondance entre plusieurs couples ou binômes appartenant à des générations différentes : le mari/la femme, la femme/son premier amour, la mère/le fils, le fils/son amant, le fils/son amie et confidente, etc… A noter que le duo peut aussi être aussi envisagé sous l’angle du trio, récurrent dans les films de Téchiné (Les Innocents, Les Voleurs, etc…) tout comme la confrontation des générations (Les Témoins, La fille du RER par exemple). La grande réussite du film c’est de considérer tout ce petit monde comme un jeu de flipper, la caméra circule d’un binôme à l’autre, et dans sa trajectoire un peu folle –rythme frénétique, montage nerveux et saccadé, cadrage mal assuré, mouvements brusques et incontrôlés- dessine un état des relations humaines, amoureuses, amicales, filiales et fraternelles : elles sont parfois passionnelles, pas forcément épanouissantes, mais surtout difficiles à pérenniser sous le double effet du temps et de la distance.

        Car la distance, qu’elle soit physique, affective, géographique et économique (dans le cadre, des migrants rêvant de passer en Europe) est la grande affaire du film. Et tout le travail du réalisateur, tout l’enjeu esthétique du film aussi, est d’essayer d’abolir cette distance, les plans ayant alors pour fonction de rapprocher, de rassembler, même fugitivement, les êtres à l’intérieur du cadre. Le dernier plan du film est, à cet égard, assez éloquent. Il rapproche finalement Antoine et Cécile qui a décidé de quitter son mari. Mais, parfois, la distance entre les êtres reste infranchissable : ce qui sépare Nadia (la meilleure amie de Sami) de sa sœur jumelle Aïcha paraît pour un temps irrémédiable ; Nadia ne peut alors voir sa soeur que de loin… De même, ce qui sépare Sami de Bilal (l'amoureux marocain de Sami) paraît irréductible aux désirs de Sami… Sans lui, il quittera le Maroc pour regagner la France. Le détroit de Gibraltar ne fait qu'une quinzaine de kilomètres... mais entre l'Europe et l'Afrique, c'est un gouffre qui existe. Un gouffre quasi infranchissable pour ceux qui, venant du continent africain, souhaitent le franchir. (3)
        Comme dans quelques autres films de Téchiné, les lieux (ici Tanger et ses environs) dessinent une cartographie des sentiments finalement précise et précieuse pour le spectateur. A l’extérieur des maisons, ce ne sont que centre-ville encombré, paysages accidentés, forêts épaisses aux chemins peu carrossables, falaises surplombant la Mer Méditerranée… L’inscription des corps dans ces paysages est aussi un des points forts du film comme à l’époque des Roseaux sauvages notamment.

        Les sentiments, dans Les temps qui changent, condamnés à souffrir de la distance pour certains personnages, sont tenaces pour d’autres, du moins pour Antoine. Même enfouis, ils continuent de vivre et poussent cet homme à traverser une mer, à passer sur un autre continent afin de retrouver la femme qu’il n’a cessé d’aimer. Les sentiments sont tenaces ; ils sont aussi irrationnels (voir les séquences où Antoine envisage d’envouter Cécile pour qu’elle l’aime de nouveau). Comme chez Truffaut. Sans pour autant conduire à l’irrémédiable (le suicide dans La femme d’à côté ou la folie d’Adèle Hugo). Délaissant la tragédie, le film choisit plutôt la voie de l’apaisement : Cécile, au bout du compte, reste au chevet d’Antoine hospitalisé après son accident de chantier.

A la croisée du temps et de la distance, il y a le souvenir : il occupe une place assez importante dans le film, matérialisé par une photo de Cécile et d’Antoine à l’époque de leur vie commune, métaphorisé grâce au chantier, ses trous béants, ses tonnes de terre déplacée sous laquelle Antoine finit par être enseveli (au moins trois séquences dans le film y compris l’étrange séquence du tractopelle). Le souvenir est ce qui relie Antoine et Cécile, mais aussi qui relie le cinéaste au spectateur qui a l’habitude de voir ses films et le spectateur aux acteurs. Les temps qui changent, un film de souvenirs et de retrouvailles : Antoine retrouve Cécile, Depardieu retrouve Deneuve mais aussi Téchiné (4) ; Téchiné retrouve son actrice fétiche avec qui il n’avait pas tourné depuis Les Voleurs (5). Il s’en dégage un parfum de mélancolie, un petit supplément d’âme qui contribuent à la réussite du film.

        Au final, Les temps qui changent est assez unique en son genre. Toujours soucieux, depuis quelques films, de ne pas couper ses personnages de quelques questions… disons sociétales (statut de la femme, immigration entre autres), André Téchiné propose ici une chronique du quotidien qui emprunte au romanesque : une définition possible de son style…

 

Eric POPU

 

 

 

NOTES :

1. Deneuve/Depardieu, c’est une belle histoire de cinéma : ils ont tourné ensemble Le dernier métro de François Truffaut (1980), Je vous aime de Claude Berri (1980), Le choix des armes (1981) et Fort Saganne (1984) d’Alain Corneau, Drôle d’endroit pour une rencontre (1988). Les temps qui changent est leur sixième collaboration à l’écran. Ils ont même chanté ensemble. Dans ses Lettres volées, Depardieu a dit de Deneuve qu’elle était l’homme qu’il voudrait être.

2. Pascal Bonitzer est diplômé de philosophie, critique aux Cahiers du cinéma, réalisateur (1er long en 1996) et scénariste pour André Téchiné, Jacques Rivette ou encore Raoul Ruiz.

3. Sur cette thématique, voir Loin du même réalisateur sorti en 2001.
4. Depardieu n’avait pas tourné avec Téchiné depuis Barocco (1976) soit une trentaine d’années ; ce qui correspond à peu près à la séparation d’Antoine et Cécile dans le film.

5. De 1981 à 2009, ils ont tourné ensemble Hôtel des Amériques, Le lieu du crime, Ma saison préférée, Les Voleurs, Les temps qui changent et La fille du RER, dernière collaboration en date entre la star et le réalisateur. Le film est sorti en 2009.




 

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 19:18

On referme, avec ces dernières contributions, la parenthèse cinématographique et argentine vécue par de nombreuses classes du Lycée Mariette à la fin de l’année dernière. Merci encore à nos apprentis critiques, à leurs enseignants et à nos partenaires dans cette aventure (notamment le cinéma Les Stars).


 

Carlos Sorin, scénariste, directeur de la photographie et réalisateur, est né à Buenos Aires en 1944. Son dernier long métrage La Ventana (La fenêtre) est sorti l'année dernière.


  Historias Minimas :

 

Personalmente, no me gustó la película de Carlos Sorin Historias Minimas. Se compone de tres intrigas que me parecieron demasiado sencillas. En efecto, tres pequeñas historias animan la película de donde el título Historias Minimas. Primero, un hombre Don Justo, quien busca su perro. Éste está triste porque ha perdido su animal doméstico. Segundo, Roberto y su búsqueda para comprar un pastel de cumpleaños. Y por fín, María Flores, una madre jóven que gana un concurso televisivo, y quien recorre toda Patagonia para obtener su regalo, su lote.

Pienso que el fin de la película quedamos con la miel en los labios. Además, en mi punto de vista no hay ningún suspense, adivinamos en seguida el fin: estamos casi seguro de que Don Justo va a encontrar su perro. Pero, aunque la descripción de su perro corresponde tal vez no sea el suyo.

La película no pide una gran reflexión , una atención especial... pero, a través de esta película hay ciertamente una reflexión sobre la condicíon humana y el hecho que los actores están desconocidos es un punto positivo visto que ya que hoy la mayoriá están conocidos y entonces están en cabecera del reparto.

Amandine Bonne (TL2)

 

 

 Nueve Reinas :

 

Me gustó la película Las Nueve Reinas porque cuenta la historia de dos estafadores : Juan y Marcos.

Marcos ha ayudado a Juan cuando estaba estafando. Después, se volvieron socios y estafaron juntos.

Como Juan necesitaba dinero para su padre, decidieron vender las falsas nueve reinas que son estampillas. Han conseguido vender las nueve reinas. Han tenido un cheque pero el banco quebró y no han tenido el dinero.

 

Nicolas Sart (2nde 13)

 

Las Nueve Reinas, realizada por Fabián Belinsky, es una película de acción que pasa en Argentina, en Buenos Aires. Gracias a esta obra maestra llena de detalles he descubierto a los protagonistas, su historia y sus relaciones durante toda la película. El autor ha reunido a dos actores relevantes : Gastón Pauls (Juan) y Ricardo Darin (Marcos) que me han llevado con gusto al mundo de los estafadores.

Es un guión muy bueno con algo humor, muchas acciones y suspense. Gracias a esta historia he trabajado también mi español.

¡Un gran braaaaaaaaaaaaavooo!

Marie Bobée (2nde 13)

 

Me gusta la película Las Nueve Reinas porque me encantó el cuento : los dos hombres Juan y Marcos son ladrones y quieren estafar al hombre de negocios, Esteban Vidal Gandolfo con las estampas porque les colecciona y las compra muy caro. Pero, Juan es parte de la red y ha estafado a Marcos que le cree honrado. Me gusta mucho el contexto de la historia y pienso que es una lección para todos los ladrones que estafan a la gente. Me encantó principalmente el protagonista Juan porque es muy guapo y estafa al otro personaje Marcos que no es muy simpático.

Marine y Mandy (2nde 13)

 

Me gustó mucho esta película, era verdaderamante interesante y que intrigaba. Las personas actuaron muy bien. Había acción y mucho suspense. La historia es original y bien inventada. No pensaba que fuera este género de película, pero no estuve decepcionada, al contrario. El fin es bastante sorprendente debemos comprender bien la historia completa y tener cuidado con los detalles durante la película.

Léonie (2nde 13)

 

 

Me gusta la película Nueve Reinas  porque es una historia bien encontrada y cautivante.

¡ Había muchas peripecias pero no comprendía siempre ! Me gustó la escena con los sellos, de un gran valor que son echados al agua a causa de un robo y de una carrera de persecucción ; era por otra parte el único momento en el que había acción.Así como en todas las películas hay unos puntos negativos y unos puntos positivos.

 

Manon y Clara (2nde 13)

 

Me gustó esta película porque la encontré muy interesante y graciosa. Los personajes son carismáticos y simpáticos pero Marco es un protagonista muy solapado. En esta película vemos diferentes imágenes de Argentina como la derrota económica de Argentina.

Marine (2nde 13)

 

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La película pasa en Argentina, habla de dos estafadores: Marcos y Juan. Juan quiere dinero para su padre. Ha conocido a Marcos en un supermercado, cuando Marcos trataba de robar. Se vuelven socios. Un amigo de Marcos ha hecho una copia de las estampas : las nueve reinas, estampas especiales de la república de Weimar. Van a tratar de venderlas a un hombre de negocios que colecciona las estampas: Esteban Vidal Gondolfo. Los dos estafadores no venden las falsas estampas a Esteban porque ellos han perdido las estampas... Finalmente venden las verdaderas estampas que compran a una señora. El hombre de negocios las compra con un cheque que no pueden cambiar. Por fin, Juan y la señora eran cómplices y reparten el dinero.

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El título de la película es Nueve Reinas. Los dos protagonistas se llaman Juan y Marcos. Son dos estafadores. Se encuentran en un supermercado, cuando Juan trata de estafar a la vendedora. Juan se vuelve el cómpice de Marcos. Quiren vender las estampas « Las Nueve Reinas » a un hombre, Esteban Vidal Gandolfo. Aceptaba sin saber que las estampas son falsas. Pero, un ladrón roba  Las Nueve Reinas , y las echa al agua. Juan y Marcos compran las verdaderas estampas y las venden a Gandolfo. Paga con un cheque y cuando Marcos va al banco, es la ruina del banco. Por fin, vemos que Juan trabaja con las personas que ha estafado, y recupera el dinero.

Me encantó la película porque el escenario está bien. Me encantan también los actores.

 

Maxime y Arnaud (2nde 13)

 

 

A mí me gusta la película Las Nueve Reinás porque es una historia original. Los acontecimientos, por ejemplo cuando las falsas estampas estan robadas, son fantásticos. Yo pienso que el fín es muy inesperado y un poco difícil de entender, pero es la atracción de la película. A mí me encanta ver las películas en versión original porque puedo oír la voz real de las actores. ¡Es una película que me gustaría ver de nuevo!

 

Olivier (2nde 13)

 

Me gustó la película Las Nueve Reinas porque había acción pero esta película puede gustale a las chicas a pesar de todo. Me ha gustado el final porque es inesperado. El joven ladrón estafa a su socio porque todos los protagonistas son cómplices de Juan. Pero el vocabulario de la película es vulgar.

 

Sarah (2nde 13)

 

 
Fabian Bielinsky, le réalisateur de Nueve Reinas et El Aura (2005), est décedé en 2006. Il a été récompensé pour ses deux films en France et en Argentine.

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 22:08

Un ancien collaborateur des Routes de la critique à la plume toujours affutée + un top 9 (ben oui !) + un classement à rebours = une manière originale de faire le bilan de l'année cinéma 2009. Félix est de retour dans nos colonnes... Savourez !!!

Le top des déceptions ciné de l'année 2009

9. Là-Haut : très légère déception. Après une introduction magnifique (un retour en accéléré sur la vie d'un vieil homme, entièrement vouée à l'amour pour son épouse qui vient de décéder), le film perd un peu en force, et n'a pas toujours l'air au final très inspiré. Pas facile d'assurer le niveau après avoir mis la barre aussi haut avec Wall-E.

 

8. L'Imaginarium du Dr Parnassus : légère déception. A vouloir assurer un retour complet aux sources, Gilliam se perd un peu dans l'histoire, déjà fort alambiquée. Mais on lui pardonne, pour la vaste richesse visuelle et narrative qu'il met à notre disposition. Et pour Tom Waits.

 

7. Whatever Works : (un peu moins) légère déception. Cela reste drôle, Larry David est un exquis misanthrope, et toutes ses déclarations assassines nous changent des héros désespérés auxquels Allen nous avait habitués dans ses comédies (lui-même en tête). Cependant, même si ça reste largement au dessus du flan hélas froid qu'avait été Vicky Cristina Barcelona, l'histoire tend à s'essouffler, lentement mais sûrement, vers un final à la limite du bâclé, sinon de l'incohérent. Allons, un homme qui nous déballe pendant 90 minutes ses complexes amoureux et qui, paf, trouve l'amour parfait à la fin (ah, pardon, j'oubliais, il y a un spoiler dans cette phrase) ? Et puis quoi encore. Bon, au moins, ça ne se passe pas en Espagne.

 

6. Moon : aucun distributeur en France pour le Moon de Duncan Jones. La sci-fi un tant soit peu intelligente et élégante a du souci à se faire.

 

5. I Love you Philipp Morris : pour la troisième année consécutive, I Love you Philipp Morris n'a pas trouvé de distributeur en France (ni ailleurs, en fait).

 

4. Quantum of Solace : d'accord, il est sorti en 2008, mais j'ai attendu un an pour le voir ; donc ça rentre dans le cadre des déceptions annuelles. J'en entends déjà dire dans la salle : "Mais qu'est-ce qu'on en a à faire que ce soit mauvais, c'est un James Bond" ; à vous donc, concentrez-vous sur le buffet et laissez les initiés qui ont eu leur enfance bercée par les turpitudes du CHIFFRE face au flegme incroyable d'un cockney rebel en costard cravate parler entre eux. L'idée de virer ce vieux muscle (et encore) ridé qu'était Pierce Brosnan était excellente ; et la force, la jeunesse nouvelle qu'avait insufflé Daniel Craig à son personnage avait fait de Casino Royale l'un des meilleurs épisodes de la série, toutes époques confondues, le Bros pouvant aller se rhabiller fissa. Mais là ! Qui a eu l'idée de filer les rennes à Marc Forster ? Qui a bien pu penser une seule seconde que ce serait judicieux de confier la suite d'une excellente mouture à un homme qui fait des films sur Peter Pan ? PETER PAN ? Neverland, rappelez-moi, c'est un film d'action ? Style, le braquage d'une banque ? Un complot international ? Ah non, pardon, c'est sur l'écriture d'une pièce de théâtre. Ah bon. Ca doit être pour ça que... Ah tiens, je n'en reviens pas. Quantum of Solace a, qui plus est, le mérite fort d'être l'unique James Bond à la fin duquel j'ai pu me dire, tout de go : "Zut, jn'ai absolument rien compris à cette histoire". Pas bon signe, ça, généralement.

 

3. Les Herbes Folles : pitié, pitié, pitié. Qu'on arrête de me dire que ce film vaut un second coup d'oeil, qu'il mérite sa nomination aux Césars, que c'est un chef-d'oeuvre d'Alain Resnais. Qu'on cesse de le défendre en disant "C'est génial, Resnais se libère, joue avec le cinéma comme on joue avec des cubes, construit, déconstruit, reconstruit. Il déroute, surprend, amuse, avec la grâce d'un homme qui connait son cinéma". Stop. L'âge ne compte pas. Si le film avait été une véritable introspection, comme avait pu l'être Gran Torino, à certains égards, j'aurais pu lui pardonner. Mais ici, non, il faut arrêter d'user et d'abuser de mauvaise foi : s'il n'y avait pas "Alain Resnais" inscrit sur l'affiche, personne ne l'aurait encensé. C'aurait été quelqu'un comme, je ne sais pas, Ozon, il se serait fait descendre, à coups de "Ozon expérimente, et lui comme nous on ne s'en sort pas". Parce que tout ce qu'il me reste de ce film, faussement drôle, faussement dadaïste, c'est sa phrase de conclusion, aussi assassine pour le spectateur qu'elle se veut à la fois drôle et déroutante. Il ne faut pas avoir fait cinquante années de carrière dans le cinéma pour se permettre de faire passer des inepties pareilles, et des braguettes comme ressort dramatique, pour de la "sagesse". Qu'Alain Resnais veuille rendre hommage au cinéma, à tous les cinémas, à son instabilité, à sa diversité, ça le regarde. Qu'il ne parvienne pas à le faire en y apposant une structure solide, lucide, maligne, et qu'on ose le féliciter pour cela, c'est une autre paire de manches.

 

2. Tetro : Ah, je l'ai attendu, celui-là. Et je l'ai attendu encore plus quand, dans la salle, on nous a dit que le Coppola en personne allait avoir un peu de retard mais qu'il arrivait bel et bien pour nous présenter le film (et me faire signe de la main, par la même occasion). Alors le début fut franchement excitant. Les images, quoique dans un noir et blanc un peu facile, parfois magnifiques. Puis l'excitation, au rythme des coupures dans les souvenirs de chacun des personnages, a fini par retomber. Je le croyais calmé, après le ratage complet que fut L'homme sans âge. Mais il recommence les mêmes erreurs. Une histoire simple, efficace, qui s'embourbe dans des préoccupations secondaires, et qui tente de retrouver son souffle dans des rebondissements abracadabrants (tel un Tim Roth parlant à son double maléfique assis dans le canapé de sa chambre, image forte qui restera longtemps gravé dans ma mémoire) ; de violentes ruptures stylistiques, en forme ici de réinterprétations théâtrales de souvenirs douloureux, qui semblent tout droit avoir été mises en scène par l'illustre bouffon qu'est, à mes yeux, Daniel Mesguich ; la musique, aussi déplacée qu'elle semble sincère, finit par devenir insupportable : nous sommes en Amérique du Sud, écoutons de la bossa nova. Le film, pire, le cinéma récent de Francis Ford Coppola, trouve son résumé dans une unique scène de Tetro : celle de l'accident de voiture. Un instant magnifique, auquel on a envie de prendre part parce qu'il semble si sûr de lui ; gâché par la crûdeur sans ambages des évènements qui lui succèdent. A prendre dans tous les sens d'interprétation. Coppola ne maîtrise clairement plus son cinéma : c'est triste, de voir se morceler un géant.

 

1. Inglourious Basterds : Je ne saurais par où commencer avec celui-ci, qui mérite pleinement sa place dans ce classement des plus grandes déceptions de l'année. Car, cet été, la rupture entre Quentin Tarantino et moi a été consommée. Je craignais qu'il s'oriente dans la voie (qui, à bien des égards, semblait anecdotique) lancée par Death Proof : il l'a fait. Du génial réalisateur de Reservoir Dogs, qui savait réellement distiller les références aux films qui avaient pu l'émouvoir, Quentin Tarantino est devenu une machine, un Caterpillar sans saveur qui assomme ses spectateurs de clins d'oeil crapuleusement appuyés, sans finesse, sans audace. Il semble bien que le réalisateur ait fini par penser qu'un bon film est un film qui plait à tout le monde, et que pour plaire à tout le monde, il faut tout faire dans un film. Eh bien voilà. Au risque (de toute façon difficilement évitable) de perdre toute saveur et intelligence, Tarantino met en scène un conséquent patchwork, fait d'un mélange de violence crue et malsaine ; de dialogues faussement intellectuels qui, s'ils avaient pu amuser dans ses premiers films, n'impressionnent (honnêtement, je veux dire, parce que l'on trouvera toujours quelqu'un pour leur jeter des fleurs sans même admettre qu'ils n'ont aucune force, à croire que le "potache" sait faire la différence) plus personne ; de moments magnifiques (la scène d'introduction, outre la pompeuse Lettre à Elise, laissait présager le meilleur), mêlés à d'autres d'une saleté absolue (pour n'en citer qu'un, celui de la strangulation). Tarantino accumule les bonnes idées et les laisse mourir, une à une, faute d'être capable de choisir la voie à suivre. Pensant probablement créer un cinéma universel, où tout le monde y trouverait son compte, fins cinéphiles comme amateurs d'action pure, il laisse tout au plus l'impression d'avoir vu une suite de saynètes, sinon un mélange de deux ou trois films qui, séparément, auraient peut-être pu être intéressants."Peut-être", si Tarantino avait alors, paradoxalement, su garder en tête ce qui fait véritablement un bon hommage au cinéma d'antan : parce que pour rendre hommage sur une telle durée aux films qui nous ont marqués, un jour ou l'autre, il ne s'agit pas d'accumuler les clins d'oeils, de rejouer certaines scènes, d'en rejouer même le plus possible sans tenir compte de l'unité ni de la cohérence ; il ne s'agit pas de se dire qu'une concession stupide (l'auto-référence, par exemple, lorsque le Nazi repenti est introduit par un retour en arrière raconté par Samuel L. Jackson en personne -qu'on ose créditer "narrateur", alors que son nombre d'interventions se limite à une seule) passera si elle est encadrée par deux moments impressionnants ; il ne s'agit pas de croire qu'on peut faire tous les outrages possibles à l'Histoire en se justifiant par une argumentation de la longueur d'une note de post-it : parce que, certes, on pourra toujours dire à Tarantino qu'il devrait avoir honte de jouer ainsi avec la souffrance d'autrui, de s'amuser avec ce qu'il ne peut pas et ce qu'il ne pourra jamais comprendre (je peux comprendre sur ce point, les deux personnes d'un âge déjà avancé qui étaient assises à côté de moi dans la salle et qui ont fini par être dégoûtées parce qu'il se passait devant leurs yeux), mais cela, le cinéma l'a toujours fait. Ce qui est bien plus dommage, c'est d'aborder un sujet en en ayant une conception aussi naïve, aussi puérile : c'est croire faire plaisir aux familles meurtries que de leur offrir la possibilité de se venger par le cinéma, c'est croire juste de modifier l'Histoire à son avantage (alors que la déformation de l'Histoire, à travers le film de Joseph Goebbels, est clairement quelque chose qu'il dénonce), parce que l'on appartient au côté des vainqueurs. Non, il ne s'agit aucunement de tout cela ; rendre hommage aux films d'antan, c'est savoir user de finesse, c'est savoir distiller une atmosphère particulière mais tenace, c'est savoir différencier les codes d'une époque des codes contemporains (par exemple, au hasard : un visage qui se fait déchiqueter en gros plan) et les appliquer en conséquence de ses choix : Tarantino, du haut de son succès, en est devenu incapable. De toute façon, qu'est-ce que cela peut lui faire ? Quoi qu'il fasse, on (pas nous-autres, qui lisons les Routes de la Critique) lui dira toujours que c'est génial. Que c'est appelé à devenir une référence. Tarantinesque.

 

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 17:57

 

Le dispositif Lycéens au cinéma permet, tous les ans, d'initier à la lecture de l'image et à l'analyse filmique les élèves des classes inscrites. Comme tous les ans, à travers une programmation riche et variée, ils ont l'occasion de découvrir et de travailler sur quelques classiques du 7ème art (Kubrick, Mann, Hitchcock pour ne citer que quelques exemples). Cette année, au rayon classique, c'est Billy Wilder que nos élèves ont le plaisir de découvrir... Chaud devant !

 
Marilyn Monroe entourée de ses deux partenaires, Tony Curtis et Jack Lemmon.


Certains l'aiment chaud (Some like it hot) de Billy Wilder (1959)
 

Le film de Billy Wilder est un pur produit de la période d’apogée des studios hollywoodiens arrivant pourtant à la fin de leur règne (concurrence de la télévision notamment). A ce titre, il s’inscrit dans un genre très précis (la comédie) ; il est servie par une mise en scène classique et classieuse, fluide dans le montage ; une mise en scène qui s’efface derrière les rebondissements de l’intrigue, l’intelligence des dialogues et le jeu solide des acteurs (sur l’écran, on ne devine pas les difficultés de Marilyn pendant le tournage : multiplication des prises, oublis répétés de ses répliques, retards monstrueux et légendaires car l’actrice traverse alors une période compliquée).

Mais, à Hollywood, avant les années 70, on ne peut pas tout dire, on ne peut pas tout montrer. En effet, le code Hays impose l’autocensure des scénaristes et/ou des réalisateurs en ce qui concerne la violence ou encore la sexualité. A cet égard, Some like it hot, est une œuvre « maquisarde » : elle explore la marge tout en faisant mine de respecter les règles en vigueur à Hollywood.

 
 

I / LA CONFUSION DES GENRES.

 

1. A la grande époque des studios, les films s’inscrivaient dans des genres bien définis obéissant, pour chacun d’entre eux, à des règles très précises. Quels sont ces genres qui, rappelons-le, sont le plus souvent propres au cinéma américain ?

· le western.

· la comédie et plus particulièrement la « screwball comedy ».

· la comédie musicale ou « musical ».

· le film de gangsters, le polar, le film noir.

· le mélo, la comédie romantique, le film sentimental.

· le film historique, le péplum.

· le film fantastique (La chose d’un autre monde d’Howard Hawks date de 1951).

 

 

2. Some like it hot est d’abord une comédie qui respecte tous les codes de la comédie burlesque telle qu’elle a été conçue à Hollywood depuis les débuts du cinéma :

- le film repose sur les aventures ou plutôt les mésaventures d’un duo qui n’est pas sans rappeler Laurel et Hardy. Chaque membre du duo a sa personnalité propre : Tony Curtis est aventureux, effronté, séducteur, menteur bref dominateur. Jack Lemmon est plus peureux, hésitant (sauf pour ce qui est de changer de sexe ! ) : il est le dominé dans le faux couple qu’il constitue avec son partenaire. Comme on dit, c’est Joe qui « porte la culotte » (cf. scène des pardessus qui est une initiative de Joe pour que les deux musiciens puissent manger).

-      le thème de la poursuite est aussi assez classique dans une comédie : elle peut donner lieu à un certain nombre de gags et/ou de quiproquos permettant de faire rire ou sourire le spectateur.

 

-      autre thème comique : la confrontation des classes sociales. Dans le film, musiciens sans le sou, chanteuse itinérante côtoient le beau monde, celui des milliardaires oisifs et mariés/divorcés à de multiples reprises. Mais si l'on y regarde de plus près, on constate que ce monde des palaces, strass et paillettes attire tous les personnages qui ne rêvent que de s'enrichir (parabole d'Hollywood, clin d'oeil à la société américaine ?). Souci qui paraît légitime dans cette société américaine au point que cela apparaît comme la première revendication de Daphné, qui revient radieuse à l'hôtel, après sa folle nuit avec Osgood. Elle confie à Joséphine que celui-ci l'a demandée en mariage et à la stupéfaction de sa complice « elle » est prête à accepter, pour divorcer très vite et percevoir une pension à vie. Cette motivation, est tout à fait crédible et choque moins le public qui ne condamne pas le désir d'argent même s'il n'est pas très moral, alors qu'il se serait sans doute offusqué de l'aveu d'un désir homosexuel. Mais les motivations de Daphné sont peut-être plus troubles que ce qui est formulé comme la fin du film nous le laisse à penser.

 

-       autre ressort de la comédie : le comique verbal. La place des dialogues est essentielle dans une comédie et carrément indissociable de la « screwball comedy » : ils doivent être fins, brillants, incisifs, cinglants comme chez Lubitsch (Ninotchka, To be or not to be) dont Wilder fut un temps le scénariste, ou Cukor (The Philadelphia Story). Sous-entendus et double sens (y compris sexuels) sont évidemment la marque de dialogues très réussis.

On peut citer en exemple, parmi beaucoup d'autres, le dialogue final, échange de répliques courtes, comme au jeu de ping-pong, Osgood repousse, d'un revers, tous les obstacles avancés par Daphné/Jerry et si le célèbre mot de la fin « Nobody is perfect » laisse le spectateur dans un dernier sourire, il n'en demeure pas moins ambigu.

 

-      le film repose aussi sur le détournement des objets ou des lieux : ainsi, dès le début du film, un cercueil est un réservoir à whisky, un magasin de pompes funèbres n’est que la façade légale d’un tripot aux mains de la mafia, où on joue et on boit (le film a lieu pendant la prohibition). Une bouillotte devient un shaker (séquence de la fête de l’orchestre dans le train). D’une manière générale, l’alcool joue un grand rôle dans Some like it hot. L’ivresse est aussi un ressort classique de la comédie et le thème de la fête qui part en sucette en est un aussi (il sera ensuite repris par un maître de la comédie à savoir Blake Edwards dans The Party avec Peter Sellers). La convention des « Amis de l’opéra italien » sert de prétexte à une réunion de dangereux gangsters. Un anodin gâteau d’anniversaire cache un homme armé venu régler son compte à un mafieux. Dans Some like it hot, les choses ne sont pas ce qu’elles ont l’air d’être, à commencer par les êtres humains ; les apparences sont trompeuses. C’est un moteur comique assez efficace. Et c’est le principe de construction du film.

 

-      il n’est donc pas étonnant que le mensonge, l’inversion des rôles et le travestissement soient les ressorts comiques essentiels du film. Là encore, ils s’inscrivent dans une tradition assez ancienne remontant aux courts métrages de Charlie Chaplin (il est arrivé à Charlot de se déguiser en fille). Les croque morts du début du film n’en sont pas vraiment ; deux des membres de l’orchestre ne sont pas des femmes ; le milliardaire dont tombe amoureuse Sugar n’en est pas un (petit clin d’œil à Cary Grant qui a brillé dans de nombreuses comédies notamment Chérie, je me sens rajeunir ! d’Howard Hawks où il avait pour partenaire… Marilyn Monroe). D’ailleurs, Wilder multiplie les références à quelques classiques du genre comme Les hommes préfèrent les blondes où Marilyn essayait déjà de séduire à tout prix un milliardaire.

  

3. Le principal intérêt de Some like it hot c’est que le film brouille aussi les frontières entre les genres, oscillant en permanence entre parodie et détournement. Au début du film, on se croit dans un film de gangsters (des mafieux poursuivis par la police) pour lequel le choix du noir et blanc par le réalisateur n'est pas innocent. Mais ce genre est bien vité détourné par les éléments comiques distillés par Wilder tout au long de la première séquence, qui en font une parodie assez savoureuse. De la même manière qu’il brouille les frontières entre les genres cinématographiques en vogue à Hollywood, Billy Wilder déplace les frontières entre les sexes et nous offre une morale dont il a le secret. Avec pour seule arme le rire, le réalisateur s’attaque à quelques uns des fondements de la société américaine : le puritanisme, l’argent et les règles hétéronormées et un rien phallocrates.



 

II / LES CONFUSIONS DU GENRE.

 

1. Un film transgressif.

Some like it hot est un film de duos et plus précisément de couples. La comédie permet de montrer des couples avec toutes les configurations possibles, couples hétéros mais surtout couples homos, sujet tabou dans le cinéma hollywoodien.

-      Couples hétéros : Sugar/faux milliardaire qui redevient Joe à la fin du film ; la chef d’orchestre et son adjoint.

-      Couples gays : Joe/Jerry au début du film fonctionne comme un couple (il y en a un des deux qui s’occupe à faire entrer l’argent du vrai-faux ménage) ; Jerry/Osgood à la fin du film.

-      Couples lesbiens : Sugar/Josephine(scène du baiser : on voit deux femmes s’embrasser) ; Joséphine/Daphné.

Pour montrer tous les types de couples possibles, le génie de Wilder est d’avoir pensé au travestissement (la morale est sauve puisque l’on sait que ce sont deux garçons hétéros déguisés en filles). Entretemps, on aura vu deux filles s’embrasser, deux garçons danser ensemble. La transgression triomphe à la fin du film lorsque Jerry révèle à Osgood, plus âgé que lui, qu’il est en fait un garçon, ce qui n’a pas l’air de déranger le milliardaire. Les plans, le plus souvent américains, isolent ces duos. Quand le plan s’élargit, c’est pour y inclure un tiers, le duo devenant alors trio. A noter que le thème du trio amoureux (ou du ménage à trois) a servi de base à certaines comédies du même tonneau que Some like it hot : on peut penser à Design for living (Sérénade à trois) d’Ernst Lubitsch ou The Philadelphia Story (Indiscrétions) de George Cukor, l’intrigue brodant sur la composition/décomposition/recomposition du trio. La figure du trio est aussi présente dans d’autres films de Billy Wilder comme La scandaleuse de Berlin (la « congresswoman » /le capitaine/la chanteuse de cabaret), Sunset Boulevard (le scénariste/la star déchue/le chauffeur) ou encore Sabrina (les deux frères Larrabee et la fille du chauffeur interprétée par Audrey Hepburn).

 


2.
Le sexe à tous les étages.

Le film multiplie les allusions sexuelles et va, sans l’air d’y toucher, sans provocation inutile, à l’encontre du puritanisme américain : présence de symboles phalliques (le saxo entre les musiciens dans la 1ère séquence par exemple, les flingues) le trombone à coulisse évoque l’acte sexuel, la scène de la couchette débouche sur une partouze déguisée. La scène de la chaussure lors de l’arrivée de l’orchestre en Floride est elle aussi évocatrice (prendre son pied, trouver chaussure à son pied et clin d’œil à Cendrillon). Quelque temps après, Daphné/Jerry se retrouve dans l’ascenseur avec Osgood : en route vers le 7ème ciel !!! Mais Jerry est loin d'être une femme facile !

 

3. Un message féministe ?

Quand ils décident de se déguiser en filles pour échapper aux gangsters, Jerry/Joe font l’expérience de la féminité (de leur féminité ?) et découvrent ce que c’est d’être une fille en but aux assauts du désir masculin (Daphné se fait tripoter par Osgood dans l’ascenseur ; Joséphine doit subir les propositions plus que douteuses d’un des grooms de l’hôtel). Sugar Kane, elle-même, incarne le cliché de la blonde gentille, un peu simplette, à la recherche de la grande histoire d’amour mais toujours victime des hommes. Doit-on y voir un double de Marylin Monroe, sex-symbol, star parmi les stars, mais à la vie privée calamiteuse, aux mariages difficiles (Di Maggio, Arthur Miller) et aux aventures sans lendemains (les frères Kennedy, Bob et John) ?

Cependant, au delà de la condition féminine Wilder nous amène d'une certaine manière à nous interroger, à travers le rire, sur la part de féminin et de masculin qui existe en chacun d'entre nous et qui mène parfois à cette confusion des rôles attribués traditionnellement à l'homme et à la femme.

La chef d’orchestre incarne une maîtresse-femme qui fait marcher à la baguette son petit monde et plus particulièrement son adjoint. Lors de l’irrésistible scène de danse, Daphné conduit la danse avec Osgood. Au même moment, sur le yacht du milliardaire, Sugar prend les choses en main lorsqu’il s’agit d’échauffer un Joe en milliardaire faussement insensible. Le recours au montage alterné et le glissement d'une scène à l'autre, soutenu par un effet de travelling accéléré ne sont-ils pas là pour souligner que les rôles de l'homme et de la femme ne sont jamais, n'en déplaisent aux conventions, figés et peuvent glisser de façon subtile ? Là encore, Billy Wilder inverse les rôles et montre que les femmes peuvent aussi avoir le pouvoir sur les hommes.

 

CONCLUSION :

Ce film met donc  en scène le jeu du vrai et du faux, le jeu des apparences à tous les niveaux (genres cinématographique, jeux de mots, objets, déguisements, identités, motivations des personnages)  et suppose que toutes relations sociales ou sentimentales fondées sur la séduction recèlent une part de mensonge.

 

 Françoise Fauvel et Eric Popu

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 18:28

Un film que vous n’aviez pas pu aller voir au moment de sa sortie ? Pas grave… Les Routes de la critique proposent quelques séances de rattrapage possibles grâce au Festival Télérama. Et on commence avec le dernier long métrage (en date) de David Fincher sorti l’année dernière. Un amuse bouche pour vous donner envie de voir (ou de revoir) Benjamin Button et son étrange histoire.

 

 
Brad Pitt (pour une troisième collaboration avec le cinéaste) et Cate Blanchett, les deux héros du dernier film de David Fincher.


L'Etrange Histoire de Benjamin Button de David Fincher (2009)

 

 

Couvrir un siècle, raconter une vie... Vaste entreprise. A fortiori quand la vie en question est celle de Benjamin Button, le héros de Francis Scott Fitzgerald, qui naît à l'âge de 80 ans pour vivre sa vie à l'envers. Et si Spike Jonze et Ron Howard ne se sont pas sentis à la hauteur, David Fincher, le génial réalisateur de Seven (1996) et Fight Club (1999), relève le défi, pour notre plus grand plaisir. Ainsi, deux ans après Zodiac, Fincher laisse de côté ses thrillers obscurs et tourmentés pour nous croquer, en une fresque grandiose et baroque, l'Etrange Histoire de Benjamin Button.

Cette histoire, en effet, est pour le moins étrange. C'est celle d'un garçon, qui naît en 1918, à La-Nouvelle-Orléans, mais dont le corps porte déjà la flétrissure du temps. Ridé comme les petits vieux qui terminent leur vie dans la maison où, abandonné par son père (sa mère meurt en lui donnant naissance), il passe son enfance, il ne pouvait qu'avoir un destin hors du commun. Et pourtant, son histoire, pareille à celle de chacun de nous, est faite de rencontres, de déceptions, d'expériences, d'amour, de rêves et d'épreuves. Sans sombrer dans le pathétique, mais toujours avec une infinie tendresse, se déroule devant nous le fil d'une vie, le portrait d'un homme, tout simplement, finalement aussi extraordinaire et unique que vous et moi.

Nul doute que ses incursions, en ouverture de sa brillante carrière cinématographique, dans la supervision des effets spéciaux (notamment sur Le Retour du Jedi en 1983 et Indiana Jones et le Temple Maudit ainsi que l'Histoire sans Fin l'année suivante) ont énormément servi à Fincher pour la réalisation de ce film. En effet, impossible en le regardant de ne pas remarquer la virtuosité du travail de l'image. Pour raconter une vie, il est bien sûr indispensable de matérialiser le vieillissement, et dans le cas présent, le rajeunissement. Prouesses techniques (la caméra "Contour" développée par Apple, entre autres) et maestria des maquilleurs permettent d'ailleurs au film injustement négligé lors de la Cérémonie de remporter un Oscar des meilleurs effets spéciaux amplement mérité.

Mais au delà de ces audaces numériques, on ne peut pas manquer, tout simplement, la beauté de l'image. Fincher se place en peintre d'une exceptionnelle fresque visuelle, profondément ancrée dans la réalité. Même si son histoire "tient de la fable" (pour reprendre ses mots), il orchestre une reconstitution extrêmement minutieuse, et un siècle défile devant sa caméra et devant nos yeux. S'inspirant de l'histoire du cinéma (qui est finalement l'histoire du siècle) pour recréer les univers successifs qui rythment le XX° siècle, il veille minutieusement sur chaque vêtement, chaque décor, chaque accessoire, et confère à son film une allure particulièrement authentique.

Cependant, si le réalisme est très présent, il sert finalement de faire-valoir à la "fable" du scénario. L'idée de départ, sur laquelle l'écrivain américain Mark Twain a mis des mots, est simple : "La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et que nous approchions graduellement de nos 18 ans". Mais Fitzgerald, et Fincher après lui, creusent la complexité du problème : cette sentence ne s'applique qu'à un seul personnage, qui rajeunit en regardant les gens qu'il aime se flétrir (et réciproquement). De plus, Twain ne tient pas compte dans sa phrase de ce que devient l'enfance. Ainsi donc, le joli rêve devient une réalité bien plus cruelle qu'il n'y paraît. L'oeuvre devient un tableau intimiste et désuet, photographie sépia qui hésite à "bien" vieillir, sans pour autant tomber dans l'écueil des odeurs de naphtaline, écrin de velours pour une histoire d'amour qui recule pour mieux avancer.

Le film, en effet, questionne les relations humaines, l'amour, la famille, au delà de l'interrogation temporelle qui le hante. En tisserand minutieux, Fincher fait s'entrecroiser ses personnages, comme autant de fils densifiant son récit fantasmagorique. Le montage parallèle du "présent", celui de la vieille dame dans son lit d'hôpital, celui des prémices de l'ouragan Katherina et le "passé", récit lu par sa fille, journal de Button, participe de cette idée (empreinte du pessimisme caractéristique de Fincher sans pour autant tomber dans la sinistre dépression) selon laquelle les gens se croisent, se trouvent, se ratent, se rencontrent, s'oublient...

Conte qui peut prendre des allures moralisatrices de "l'habit ne fait pas le moine", cette Etrange Histoire n'en est pas moins une prenante leçon de cinéma, d'abord, mais aussi une non moins prenante leçon de vie.

 

 

Thaïs

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 00:00

La classe de Seconde 13 est une des classes du lycée Mariette impliquée, cette année, dans le projet Argentine. Entre autres activités, ils ont vu des films de la Quinzaine du cinéma argentin et plus particulièrement Nueve Reinas. Ils ont donc joué aux apprentis critiques et, double difficulté, ont rédigé leurs textes en espagnol. Merci à Madame Derache (qui a dirigé les opérations, si on peut dire !) et aux élèves qui se sont investis dans cet exercice pas toujours confortable.




A mí me gusta mucho la película  Nueve Reinas . Pienso que es una historia graciosa e interesante. Los protagonistos eran muy buenos en su papel de actores. Podemos pensar que la historia no se irá a pasar más bien al contrario, ésta terminará bien. Los protagonistas eran un poco cómicos.

Camille

 

La película Nueve reinas es la historia de un “pequeño” estafador, Juan, que encuentra a un estafador más importante,Marcos, que quiere que éste trabaje con él. Marcos quiere estafar a Juan pero Juan estafó a Marcos, porque está con todos los protagonistas.

La película se basa en la tensión entre los dos más importante protagonistas que desconfian el uno y el otro, pero que forman un conjunto para una gran estafa.

Durante toda la película, creemos que son desbordados por los acontecimientos, que hay una conspiración contra ellos, pero Juan está en una obra de teatro…

Antonin Lemaire 2°13

 

Encuentro esta película muy bien . No pensaba que fuera este tipo de historia porque el titulo « Nueve Reinas » no hace pensar en un hombre que quiere estafar a personas para tener dinero. Me gusta esta película porque hay mucho suspense, y no sabemos si Juan y Marco conseguirán tener todo el dinero. Me gusta la película porque al final, es inesperado que Juan este casado con Valeria y que tenga todo el dinero de Marco. Entiendo ciertas palabras pero no todas. Es una película interesante porque no dormí durante ésta.

Clarisse et Marion

 

 

Pienso que la película Las nueve reinas está muy bien hecha, el guión es sorprendente con muchos cambios .Ambos protagonistas principales tienen talento hay también mucho suspense y humor en está película : gente que se cree ser honesta, Juan que comienza en el oficio pero que estafa a Marcos. Las complicaciones de la vente, los falsos sellos que caen al agua, toda la gente que quiere una parte del botín y las traiciones me parecen muy interesante. Me gusta esta película estoy muy contento de haber ido a verla.

Pierre Talon

 

En Las Nueve Reinas , hay dos protagonistas principales: dos hombres, Juan y Marcos, y otros personajes como la hermana de Marcos.

Esta película es una gran estafa, que pasa en Argentina, en Buenos Aires.

La película comienza con Juan, un estafador, que entro en un supermercado y que estafa una mujer del supermercado, pero él estafa una otras mujer en el mismo supermercado.

Después, Juan encuentro a Marcos que es un estafadortambién. De hecho Juan con otros personajes del película, estafan a Marcos en el fin. Me gusta esta película por que es una historia muy interesante, para les profundidades de los personajes.

                                                                                                                   Julien Godry



Marcos (Ricardo Darin) et Juan (Gaston Pauls), les deux héros de Nueve Reinas.

Nueve reinas
es una película. Los protagonistas son Juan y Marcos, dos estafadores. Marcos ve a Juan robar en un supermercado y deciden volverse socios. Venden nueve estampas : las nueve reinas , pero las estampas son falsas. Las echan al agua porque dos estafadores roban las estampas a Juan y Marcos. Compran los estampas verdaderas y les venden. El dinero es un cheque, y no tienen el efectivo que corresponde. Al fin descubre que Juan estafa a Marcos todo el tiempo. En esta película me gusta el fin, porque es sorprendente. Me gustan las relaciones entre Marcos, Valeria y Federico, Es divertido. En general, me gustó mucho esta película.

Goubel Floriane.

«Nueve Reinas» cuenta la historia de dos estafadores, Juan y Marcos, quienes se unen tras conocerse en el mini mercado de una estación de servicio, y se ven envueltos en un negocio de medio millón de dólares. Me gustó mucho la película «Nueve Reinas» porque Juan y Marcos van a darse cuenta rápidamente que la acción está llena de protagonistas. Esta película mezcla aspectos de película policíaca y reflexión sutil sobre el robo, los ladrones y la mentira. También me gustó, «Nueve Reinas», porque está rodada de modo realista.

Julie MAILLARD.

 

 

Mi opinión a cerca de Las Nueve Reinas es que es una película muy buena porque es un una película con mucho suspenso y rebote, con actores muy buenos. Me gusta el personaje de Juan porque es un estafador muy inteligente pero me encanta también Marcos porque es un personaje muy astuto.

Me gusta también el decorado de Argentina que es natural. Me encanta tanbién la hermana de Marcos que se llama Valéria en el Río de la Plata porque es magnífica.

Creí que era Marcos quien robaba a Juan pero el desenlace de la película mostró que era quien robaba a Marcos y no nos esperábamos a tal resultado.

Magnier Gaetan et Lecerf Pierre


 

A mí me gusta la película  Nueve reinas  principalmente porque he comprendido la historia en español, los diálogos eran lentos. Para mí, la historia es graciosa e interesante. Los protagonistas eran un poco cómicos. La historia era soprendente porque Juan estafa a Marcos y al espectador también.Pero siento lástima por Marcos porque al fin es él quien pasa por el principiante.

 

Manon H.

 

Me gustó la película en conjunto aunque yo encontré aspectos negativos.

Es una buena película. Nueve Reinas nos explica los estafadores de la vida de todos las días ( los atracos, los robos...) .

La historia pasa en Argentina en Buenos Aires durante veinticuatro horas. Es una película original.

El guión es rebuscado y los actores interpretan bien su papel.

Es sorprendente ya que hay suspense en hasta los últimos minutos de la película .

Pero no me gustó la historia porque ella es un poco aburrida.

Los acontecimientos se desarrollan lentamente y no comprendí a veces.

 

Mathilde R.



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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 12:35

Rare depuis plus d’une décennie (quatre films en 15 ans), Jane Campion était de retour en compétition officielle à Cannes en 2009 pour présenter son nouveau long métrage, l’histoire d’amour entre John Keats, poète anglais du début du XIXème siècle, et de Fanny Brawne, jeune femme vivant à côté de chez lui.


 


Ben Whishaw et Abbie Cornish ou l'éternelle histoire d'amour contrariée dans Bright Star (titre d'un poème de Keats) de Jane Campion. Vous aurez compris, je pense, qui est la "bright star"...


Bright Star de Jane Campion (2010)

 

        On connaît l’intérêt de la réalisatrice australienne pour ces portraits de femme du XIXème siècle aux prises avec un amour profond qui défie, le plus souvent, les règles de la convenance sociale et de l’ordre moral. Souvenons-nous d’Ada (Holly Hunter) de La Leçon de piano (1993) ou d’Isabel Archer (Nicole Kidman) de Portrait de femme (1996). Quelques années plus tard, rien a vraiment changé…

Donc,

- Si vous aimez les histoires d’amour passionnées mais souvent condamnées à l’avance (ce sont les plus belles, paraît-il !), où les affinités électives, les élans du cœur sont montrés avec délicatesse, où les progrès du sentiment amoureux, ses doutes, ses atermoiements sont disséqués avec une précision quasi chirurgicale et une finesse psychologique à la fois sobre et émouvante

- Si vous soupirez d’aise ou frissonnez d’émotion au moment, tant attendu, du premier baiser entre les deux héros et si vous pleurez à l’annonce de la mort d’un des duettistes (oui, rappelons que John Keats est mort de tuberculose à l’âge de 25 ans)

- Si vous aimez les films à costumes (un oscar en vue dans à peu près un mois ?), bien cadrés, bien éclairés, au montage aussi fluide que discret, à la mise en scène efficace, un brin décorative mais sachant s’effacer derrière l’étude de caractères que nous propose la réalisatrice

- Si vous aimez la campagne anglaise filmée au printemps, en été, en automne et en hiver autorisant une palette de couleurs très à propos, épousant comme il se doit les sentiments des personnages et leur évolution psychologique et permettant l’évocation de la fuite du temps, idée très chère à quelques romantiques européens

- Si vous aimez les ambiances feutrées de cette Angleterre éternelle, celle de Jane Austen ou d’E.M. Forster

- Si vous n’êtes pas capable de résister au charme d’un héros rassemblant à peu près tous les clichés du poète romantique : brun ténébreux, tourmenté par la création littéraire, le teint pâle, la silhouette gracile, les cheveux en bataille et les vêtements troués car manquant d’argent

- Si vous aimez entendre réciter de la poésie romantique –de loin, la plus mauvaise idée du film- par des personnages ayant l’air tout à fait sérieux et pénétrés de la Beauté, avec un grand B, des mots

- Si, enfin, vous oubliez que dans le même registre, on a pu déjà voir de nombreuses adaptations d’Anna Karénine (de la plus mythique avec Greta Garbo à la plus pourrie avec Sophie Marceau), Le Roman de Marguerite Gautier (toujours avec Garbo) de George Cukor, L’histoire d’Adèle H. de François Truffaut, Les Sœurs Brontë d’André Téchiné, Chambre avec vue de James Ivory, Raisons et sentiments d’Ang Lee, Adolphe de Benoît Jacquot, Orgueil et préjugés de Joe Wright pour ne citer que quelques exemples sans oublier les films de Jane Campion elle-même

Si vous n’êtes pas rebutés par tout ce qui fait les qualités ou les défauts –c’est à double tranchant- de ces films au romantisme échevelé, n’hésitez plus, courez, précipitez-vous voir le dernier film de Jane Campion. Il y a peu de chance que vous le regrettiez ! Si, par contre, vous ne vous sentez guère d'"affinités électives" avec ce genre de projet, restez tranquillement à la maison et replongez-vous dans Madame Bovary, Flaubert ayant déjà proposé, il y  a un siècle et demi, une critique finalement d'actualité du film de Jane Campion.

 

 

Eric POPU

 

 

 

 

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 23:08

Toujours encadrés par Madame Derache, Audrey, Cindy, Justine, Inès, Elisabeth, Yannick, Emeline, Sophie et bien d’autres ont couché sur papier, toujours en espagnol, leurs impressions après la projection du film de Pablo Trapero. La parenthèse argentine est loin d’être refermée… Et un grand merci aux élèves qui se sont impliqués dans cette aventure !

 

Leonera de Pablo Trapero (2008)

Leonera es una película que trata del universo carcelario para mujeres embarazadas, de manera muy dramática pero realista. En efecto, el personaje principal, que se llama Julia, está acusado de haber matado a un hombre yhecho daño a Ramiro. El guión evoluciona y la intriga ocurre de manera muy interesante. Pero la acción trata más sobre el momento pasado en prisión, lo que acentua el sentimiento de redundancia durante la primera hora. La situación cambia después. En efecto, la madre de Julia recupera a su hijo mientras que debe devolver la guardia de Tomás. La película trata un tema poco común: la dificultad y las heridas que endurecen a las mujeres en este tipo de cárcel aparecen como una verdadera batalla. Entre ayuda y traición, el director Pablo Trapero llega a hacer compartir las emociones de las personas con un total éxito.

Yannick Pieters

 

 

            Leonera es la historia de una mujer , Julia que un día descubre en su piso los cuerpos de su novio y de su amante muerto y herido respectivamente, Pero no sabe lo que ha pasado durante esta extraña noche . Entonces, Julia llama a la policía  y la policía se lleva a Julia al cárcel. Julia está embarazada pues entra en el módulo donde viven las madres y sus niños. Y comienza toda la parte de la película donde podemos ver la vida cotidiana en la cárcel .Después Julia da la luz en la cárcel a un hijo que se llama Tomás .Pero su madre le tomó a su niño, y en el juicio, Julia se entera de que tiene que quedarse encarcelada durante 10 años , sin su hijo. Entonces se prepara a huir con su hijo.

        Esta película trata del tema de las condiciones carcelarias de las mujeres y sus niños. En la primera parte de la película cuando Julia va a estar encarcelada se destaca el problema de la justicia que no es adecuada a las situaciónes, a veces especiales. Julia es un ejemplo de eso : Vive con dos hombres como un triángulo amoroso y les descubre uno muerto y el otro herido, y lo peor es que no puede recordar lo que ha pasado durante esta extraña noche, entonces no puede defenderse ante de la justicia. Y la justicia es muy dura con Julia : Al final tiene que pasar 10 años en cárcel mientras que Ramiro , el amante de su novio está liberado sin que los jueces sepan realmente lo que ha pasado durante la noche .

Además tiene que pasar estos años sin su hijo, que a partir de ahora es su única razón de vivir.

Entonces la sequnda parte nos muestra el problema de la ley que permite sólo al niño quedarse hasta 4 años con su madre en cárcel. Pero no sabemos si es realmente bueno para el niño crecer en cárcel , porque las condicines de vida son muy difíciles : el niño puede ver la violencia y las malas condiciones sanitarias y las difícultades morales de las mujeres como la falta de amor. Ver eso desde muy joven no puede dejar su personalidad intacta. No sabemos cómo va a reaccionar Tomás creciendo . Entonces para ver a su hijo Julia tiene que huir. Por otra parte, el niño necesita primero la presencia y el amor de su madre para bien crecer.Es inhumano arrancarle a su madre a esta edad. Pienso que es mejor para un niño crecer en cárcel sin su madre.

        A lo largo de la película podemos ver también el problema de la situación en las cárceles que es de actualidad : están sobrecargadas ,entonces  las mujeres no tienen  intimidad , vemos las malas condiciones sanitarias y podemos observar que Julia pasa demasiado tiempo en la cárcel entre las sesiones en el tribunal y la decisión del tribunal para saber si es culpable o no.

        Personalmente me ha gustado esta película porque nos hace reflexionar sobre problemas de la sociedad como he explicado antes y nos da cuenta de las realidades de la cárcel que generalmente son desconocidas.

Al fin de la película Julia consigue huir con su hijo a otro país ; este fin no se adecua a la película porque parece que tranquiliza al espectador.

 

Elisabeth Volant

 Leonera


Leonera
es una película muy interesante, a través de ella, nos damos cuenta de que la vida carcelaria es muy difícil, que se desarrolla en condiciones penosas y duras con la falta de higiene, por ejemplo.

Podemos decir que es un universo violento. La interpretación de los actores es estupenda, desempeñan muy bien su papel, sobre todo la heroína, Julia, que realiza un trabajo formidable. Su interpretación se corresponde bien con una mujer a quien realmente le ha pasado este infierno.

Se ha pedido verdaderamente en la piel de una leonera.

Podemos ver su determinación , su ánimo, su victoria y sobre todo su instinto maternal. Afronta el mundo.

Sin embargo, la película terminó mal, según mi opinión, porque no sabemos exactemente quién es el verdadero asesino y si Julia es culpable y lo que pasó este día tampoco.

Tenemos la impresión de que la película gira alrededor de la vida carcelaria y no está centrada en el asesinato.

Al fin y al cabo, el director ha perdido su objetivo principal.

Cindy Cordier, TES3

 

 

Leonera es una película muy interesante que traduce las condiciones difíciles de vida en la cárcel y la situación particular de sus mujeres, de sus madres que viven en la cárcel. Para evocar el tema de la cárcel, Pablo Trapero nos introduce el personaje de Julia Zárate, interpretada por Martina Guzmán, embarazada de tres meses, quien está acusada de homicidio en el posible padre de su nene. No sabemos realmente lo que ha pasado en el apartamento de Julia, y no es demasiado importante porque es la vida en cárcel de Julia y de los mujeres, que es el tema de la película. Podemos suponer que el director ha decido dejar la duda para que los espectadores sean capaces de atarse al personaje de Julia y no juzgarla. El espectador sigue todas las etapas que debe atravesar Julia en la cárcel y de qué manera ella se acostumbra a la vida en cárcel, con Martha, las otras mujeres y los niños, que están durante cuatro años con los madres. Podemos ver que Julia no se pervierte en la cárcel y que a contrario, en este leonera, se convierte en una madre, con el nacimiento de Tomás y la ayuda de Martha. El espectador sigue las vidas de las madres y de los niños, con acontecimientos que las rigen como la Navidad o los cumpleaños. Por ejemplo, hay una escena terrible cuando uno de los niños celebra su cuarto cumpleaños y que es apartado de su madre, con verdadera violencia. Esta escena nos plantea preguntas sobre los derechos de la madre, y del niño, de su educación.

Leonera que, a premiera vista, parece una película donde el tema principal es el entorno que hay en la cárcel, es también una historia de familia. La única familia que tiene Julia y Tomás, su hijo y la madre de Julia. Las relaciones entre las dos mujeres parecen muy difíciles, la madre no comprende a su hija. Hay la famila de sangre y la familia que Julia busca en la cárcel, en Martha, y en las otras mujeres. Es esta familia la que le ayuda cuando su madre roba a su hijo. Esas mujeres y Martha son su verdadera familia.

Al fin y al cabo, podemos decir que Leonera es una película muy sorprendente, que sabe encontrar el tono justo para no caer en lo patético.

Sophie Juif

 

 

Para mí, la película Leonera fue interesante en la medida en que la vida en la cárcel está bien evocada.

Esta película muestra el lado lúgubre y horrible de la cárcel.Las acciones se revelan muy sorprendentes y sobre todo chocantes.En efecto, vemos una madre y su niño en condiciones de vida indefinibles.Es una imagen chocante para el espectador y esta situación produce un sentimiento de miedo y más precisamente de angustia.

Efectivamente, el misterio se mantiene a lo largo de la película.El ambiente es lúgubre y ciertas escenas se muestran muy violentas.La película muestra una cárcel destinada a las mujeres embarazadas o con sus niños y esta visión prosigue durante toda la película.

Cabe notar también que los derechos no son respetados aunque no conozcamos la legislación argentina.Es verdad que no sabemos si la mujer es la culpable del asesinato de su novio pero las guardias se comportan de manera durísima y no respetan la intimidad de las personas encarceladas.

Podemos observar igualmente una justicia que se muestra incomprensible y que no deja la posibilidad a la víctima de expresarse y justificarse para defenderse.Uno se da cuenta de que la madre tiene un valor increíble frente a la situación dramática.

Además, al cabo de cuatro años  los niños no pueden permanecer con sus madres para que no sufran más de vivir en este lugar terrible.Es un momento muy difícil de soportar para la madre mientras que estas condiciónes de vida no corresponden a un niño.Sin embargo, la madre trata de huir con su hijo pero yo no revelaría el fin de la historía.Es una película que merece ser vista pero sin niños porque podrían  verse brutalizados.Es una buena moraleja que evoca muy bien el aspecto de la cárcel, el sufrimiento de las personas.

 

Justine Frisquet

 

La película de Pablo Trapero « Leonera » evoca las condiciones carcelarias de las mujeres y de sus bebés: es un tema muy fuerte que plantea un problema importante, como una mujer encarcelada puede críar a su bebé y al mismo tiempo como él puede desarrollarse normalmente, en efecto en la cárcel no puede vivir una vida « normal », por eso debe salir de la cárcel después cuatro años pero es una situación díficil sobre todo para la madre... ¿Cómo encontrar una solución para el bienestar del bebé y de su madre?

La película muestra que una madre es capaz de cualquier cosa por el amor de un hijo, y al final ofrece por fín otra propuesta para esta situación...

Pablo Trapero, en esta película, nos muestra momentos duros y al mismo tiempo nos ofrece momentos de emoción, por eso esta película me conmovió. Además, la prestación de Marina Gusman, que interpreta al personaje principal, es formidable. Hace un trabajo increíble con una evolución de su personaje a lo largo de toda la historia muy bien sostenida... Da una gran fuerza a la película.

Leonera fue para mí una gran sorpresa, es una película muy interesante porque aborda un tema complejo de una manera sobria y conmovedora.

TROLET Audrey, TES3

 

 

Según mi opinión, fue una mágica película donde varias emociones se cruzan. En la primera imagen, es decir cuando Julia se despierta de madrugada con sangre sobre la cabeza que podemos descubrir poco a poco, experimentamos malestar, porque en su casa había esos cuerpos desnudos envueltos en sangre acompañados de algunas marcas, que pueden proceder tanto de Julia como de los otros. Suponemos que estos humanos, la noche anterior participaron en una orgía sexual.

Entonces, Julia va a la cárcel y está embarazada. Da a luz a Tomás. Este momento nos da ganas de llorar, ¡ es lo que he hecho ! .

Resulta que Marta, la vecina de Julia en prisión, se comporta como su madre al principio: la ayuda para introducirse con otras mujeres cuyo comportamiento no es realmente simpático. En efecto, todavía tiene su madre en vida al contrario de su padre, aunque parece aprovecharse de la situación, su mamá quiere ocuparse de su nieto, ¡ es increíble ! . En mi opinion, el papel de su madre le falta. Es posible que su lado desatentido provenga de ahí. Así que me gustaba mucho la relación entre María y Julia. Aplacaba la angustia que tenía a lo largo de la película. Además, quiero decir que puede ser una película que muestra indirectamente una mala política, porque no permite tener a su hijo en todas las situaciones. Creo que está bien por parte de Trapero no insistir en la condición humana de las prisioneras, vale, pienso que no nos muestra como animales racionales sino como personas que deben hacer respetar las leyes tales como guardianes, policías, y sobre todo el director de la cárcel.

Hay que reflexionar sobre la política. Como un mensaje en procedencia de pablo Trapero.

Pues claro, a mí, no me gusta una cosa: el fin, dado que no sabía qué reacción tenía que obtener, tristeza, alegría o porque no el miedo, o incluso el alivio...

Justine Lemaire

 

 

Me encantó esta película que muestra la vida carcelaria, Es difícil ver a todas estas mujeres que viven con sus hijos en la cárcel, No puedo imaginar que den a luz en la cárcel y tengan que criar a su hijo en esas condiciones. Estas mujeres viven con lo mínimo. Los niños tienen todo lo necesario. También podemos ver que carecen de higiene en esas cárceles. Es terible ver que se puede sacar a un niño de su madre a la edad de cuatro. Esta película muestra también la solidaridad y los vínculos que se desarollan entre las mujeres. Me encantó la escena de la rebelión en la cárcel cuando Julia quiere recuperar a su hijo Tomás que fue secuestrado de su madre. Todas las mujeres son solidarias de Julia para ver que incluso en la cárcel, los niños pueden exprimentar la alegría de abrir sus regalos. Sin embargo, no esperaba al final repentino de la película, no sé si está libre, si se volverá a ver a Marta, o incluso si va a ver a su madre, Volveré a ver esta película con placer.

BAGES Emeline, T ES 3

 

 

¡ Leonera , una película con muchas emociones !

¡ Leonera, un título muy fuerte ! En efecto, su origen la leona . Este título como para significar la jaula de las leonas. En este película, el tema principal es la cárcel y más precisamente las madres en la cárcel. ¡ Poco importa si Julia Zárate asesinó o no a su novio, si fue un accidente …

Lo que realmente importa es la vida de estas mujeres, de estas madres. Están viviendo en condiciones sanitarias que son muy dificíles también, las madres no tienen lo necesario para sus nenés como la leche , los pañales … Las condiciones de vida de los niños también son difíciles porque tienen un entorno de gente que no ha respetado la ley, y policiales y, sobre todo, barrotes. ¡ En efecto tienen guardería con barrotes, las condiciones higiénicas no son las mejores! Lo vemos cuando Tomás está enfermo. Su madre debe dejar su niño a su madre. Un momento también fuerte en la película porque la protagonista considera a su niño como su razón de vivir. Entonces al principio Tomás no fue un hijo querido cuando estaba embarazada. Sin embargo, cuanto más la historia progresaba, más la madre se apegaba a su hijo. Su hijo Tomás desempeña muy bien su papel, podemos decir que es su hijo en la vida real. Los hijos tienen la suerte de quedarse con su madre hasta los cuatro años pero no es realmente una suerte porque desde el momente en que la madre está embarazada y no hay seguimiento de doctor y eso puede ser un problema hasta la salida del niño que también puede ser un problema, el niño está separado de su madre. Durante todo este periódo el niño y su madre faltan de muchas cosas. Esta película plantea también la cuestion de la libertad y de la comodidad del niño. Porque Leonera hace también una crítica de la imposibilidad por el niño de elegir es decir «  estar con su madre en prisión » o «  en libertad » ( aquí con su abuela es decir sin amor porque vemos que el niño se queda con niñeras). Leonera nos permite también comprender el universo carcelario y su exceptionalidad, pero también de conocer sus « habitantes » de donde vienen, sus miserias y sobre todo sus grandezas, sus emociones.

Es verdad que Julia debe respetar las normas de vida de la prisión, es decir, por ejemplo tiene que decir « sí señora » a los guardias. Pero también nace una historia de amistad con Marta. Una madre que la ayuda a criar a su hijo. Julia establece una relación particular con ella. Podemos decir que esta relación es una relación que parece evidente y natural en este tipo de ambiente, porque se eliminan las barreras entre la amistad, el amor y el sexo.

La película también nos permite descubrir como Julia se sirve de la cárcel para imponer una barrera con su madre y así construir su propio lado maternal. La película nos permite descubrir el ambiente carceralio de Argentina y sus derechos como cuando Julia no está separada de Ramiro (víctima o asesino ?) y se encuentra cara a cara, debe mirarlo a los ojos ¡Es muy difícil para ella! No ocurre lo mismo en Francia, están separados en el tribunal por ejemplo.

La película Leonera es una película que ha gustado mucho. Pero no es el tipo de filme que a muchos les gusta ver. En efecto la situación carceralia de Argentina con sus prisiones no interesa a mucha gente, ni ver la sensible historia de amor entre un hijo y su madre. A lo mejor va a gustar a las madres y chicas o mujeres más que a los hombres.

Djadour Inès, TES2.

 

 

Pablo Trapero, en esta película quiere denunciar la vida de una mujer embarazada en carcél. Según, el titúlo « Leonera » podemos adivinar la vida que la protagonista Julia lleva, para mí, es una película fuerte porque el director plantea muchos problemas como las condiciones de vida en la carc él, los problemas que esta vida acarrea.

Es una película tambíen fuerte porque, la carcél cambia la vida de una mujer y su hijo, que encuentran momentos difíciles.

Esta película pone en tela de juicio los derechos de Julia y de su familia, particularmente su madre.

Porque la ley de esta carcél permite a Julia guardar a su hijo con ella durante 4 años, la inhumanidad está presente en Leonera, porque vemos las reacciones de las mujeres que no quieren dejar a sus hijos. La vida en carcél es muy difícil y los hijos son las solas preocupaciones de las madres.

Pienso que esta película es muy fuerte pero más fuerte para las madres porque pueden entender con más fuerza el hecho de estar separadas de sus hijos.

Adémas de llevar una vida difícil en la carcél, Julia lucha con tener un poco de libertad. Pero lucha tambíen con su madre que quiere agarrar su sola razón de vivir : su hijo.

Pienso que Pablo Trapero plantea muchos problemas, y crea  debates  por los derechos y las obligaciones en Ameríca del sur.

Quiere mostrar tambíen las diferencias entre estos países y los países de Europa por ejemplo, particularmente quiere mostrar las difíciles condiciones de juicios porque en este país, nos damos cuenta de que juzgan sin pruebas.

Me gusta esta película, es una película que da a reflexionar porque es fuerte moralmente, pienso que la aconsejaría pero a un público que es capaz entender, pues un público maduro.

NECA Caroline Tes3

 

Leonera , es la película de Pablo Trapero y pienso que esta película es muy original porque es la realidad en cárcel .En efecto , podemos ver la vida en cárcel y las difíciles condiciones de vida , además es una cárcel para las mujeres embarazadas y los niños , lo que acarrea violencia entre las mujeres y con los guardias tambíen , No hay intimidad sino promiscuidad en este lugar .

Los derechos de la madre y de su familia están mofados y la educacíon de los niños en carcél resulta muy compleja , es posible que sea un mal ejemplo para su porvenir . Podemos comprender que la vida de Leonera y su hijo es malsana , además el juicio está tomado durante una confrontacíon con Ramiro , que no ayuda a Julia , pues es culpable . Pues los derechos de las víctimas son mínimos .

Pero podemos ver en esta vida « malsana » , que Leonera significa « lionne » en francés , es una mujer determinada , que aprendió muchas cosas en carcél , como la solidaridad , con su amiga Marta .

Pillier Xav . TES2 .

 

 

Martina Gusman et Pablo Trapero, en conférence de presse.

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 17:14

 

Retour en Argentine ... Vous le savez, cette année au lycée Mariette nous mettons à l'honneur l'Argentine et plus précisément son cinéma. Après les contributions des classes de Seconde 10 (sur Les Neuf Reines) et des Premières ST2S3 (sur Leonera), quelques élèves hispanisants de Terminale L et ES, encadrés par Madame Derache, croisent leurs regards sur un long métrage de Carlos Sorin, Historias Minimas, sorti en  France en 2003. Et comme ils travaillent dur leur espagnol, c'est dans cette langue qu'ils nous proposent leurs critiques ! De la V.O. non sous-titrée ou comment notre blog devient international...



Sorin en el camino del vacío y de la esperanza.

Historias mínimas podría llamarse Destinos cruzados. En efecto, la película de Carlos Sorin traza la vida de personas que van a encontrarse en diferentes puntos, como líneas.

El punto de partida es una pequeña tienda de un pueblo argentino. Historias mínimas es un coctel de: la representación del diario a la francesa (por ejemplo: Jeunet en el cinema, Gavalda en la literatura), con colores argentinos. Además, Carlos Sorin añade un road movie.

Así, Carlos Sorin ha puesto en escena la causa argentina mediante la vida, a veces arcáica, y la búsqueda de: un viejo, una madre joven, un hombre soltero... Todos viven con el vacío y la esperanza. Estos personajes son interpretados por actores profondamente enternecedores.

 

Martin Wable  TL2
Escena de la película

 

 








Esta película se llama Historias Mínimas y es realizada por el director Carlos Sorin. En esta película podemos decir que hay dos historias en paralelismo que me parecen sin ninguna importancia, por que se trata de tema muy común y trivial. Además, el guión me parece plano, sin relieve, y sin envergadura. En efecto, ¿De qué manera un hombre muy viejo que se llama Don Justo y que va a San Juan para buscar su perro que se llama 'Mala Cara' puede parecer interesante? De otro lado, hay una pobre mujer Maria-Flores que ha escrito a un juego televisivo y que gana el derecho de participar a este juego pero debe ir a San Juan también. Las historias no contienen ningunas peripecias y al fin de la película, no tengo la impresión que pasan numerosas cosas en la película.

Yannick Pieters

 

 

.

 

 

Javier Lombardo y Rosa Valsecchi


Historias Mínimas de Carlos SORÍN es una película que vuelve a trazar la vida de varias personas de Argentina: Don Justo, María Flores y otros... Todos los personajes regresan a San Julían.

La película está compuesta de destinos paralelos, cruzados. Es una puesta en escena original, que demuestra que el mundo es pequeño. La gente se cruza sin conocerse como Don Justo y la automobilista.

La diferencia entre los personajes es flagrante, el punto común es sus determinación a llegar a sus objectivos. La historia se centra más Don Justo, y su viaje.

En mi punto de vista, es una película original, no por la historia que es redundante, sino por la puesta en escena, y los destinos paralelos que se unen en un solo punto: San Julían. La determinación y el valor de las personas reflejan la situación difícil en Argentina. Carlos SORÍN destaca la soledad de las personas, su desesperación, sus esperanzas, y las dificultades de las condiciones de vida en Argentina.

Adeline Seillier


 

Historias minimas es los destinos cruzados de tres personajes: tienen objectivos diferentes pero todos deben pasar por San Julian, la ciudad de sus sueňos, sus esperanzas.

Un viejo hombre, una mujer joven y un vendedor encantador que tienen sueňos parecidos lejos, sin embargo todos consiguen saltar los obstáculos por su camino y dar en la esperanza.

Así, el espectador puede pensar quedarse con la miel en los labios, antes de darse cuenta que lo importante es la esperanza.

Suzie Laurent et Alice Delhors

 

 




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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 00:00

Ce qui est bien avec les bilans de fin d’année ou les sorties en DVD, c’est qu’on retrouve quelques pépites qu’on avait bien aimées. C’est donc un retour à Cannes qu’on vous propose avec une nouvelle contribution de Thaïs.

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, le film de Riad Sattouf fait incontestablement partie des réussites de l’année passée et, comme aux Routes de la critique, on s’est déjà penché sur le cas de l’adolescence au cinéma (via Paranoïd Park), on ne résiste pas au plaisir de livrer une critique d’un film d’ado qui parle d’eux mais finalement nous parle encore à nous, les adultes… En avant jeunesse !



 Quelques acteurs de cette comédie très réussie sur l'âge que l'on dit ingrat !


 

Les Beaux Gosses de Riad Sattouf (2009)

 

 

Attirés naturellement par les images et leur façon de raconter une histoire, il est normal que les dessinateurs de bande dessinées s'intéressent fréquemment au cinéma. On retiendra l'exemple d'Enki Bilal, sans doute le plus prestigieux. Mais voilà, Riad Sattouf n'a pas accouché de la trilogie Nikopol, aussi y avait-il peu de chances qu'il réalise un Immortel. A la place, le papa de Pascal Brutal nous livre d'improbables Beaux Gosses, qui n'ont pas manqué de secouer la Quinzaine.

Hervé et Camel sont des collégiens on-ne-peut-plus normaux. Pas vraiment beaux, pas vraiment brillants, pas vraiment populaires, mais vraiment puceaux, et surtout vraiment décidés à ce que ça change. C'est donc leurs tribulations d'obsédés pré-pubères que se propose d'exposer un Sattouf qui proclame haut et fort son propre amour de l'onanisme. Ici, on oublie le sérieux dramatique d'un Kechiche pour regarder ce terriblement cynique reflet des années "collège", où ça badine grave avec l'amour.

Riad Sattouf s'amuse avec sa caméra comme on s'amuse avec un crayon. Tout en gardant la maîtrise de son outil, il explore les possibilités de son nouveau médium (la mise en abîme de la vidéo porno est un modèle du genre !), et se permet même un hommage aux Kids de Larry Clark avec une séquence d'ouverture qu'il voulait, selon ses propres mots "choc, méga-réelle" pour mettre le spectateur "tout de suite dans le bain". Suggérant, par un cadrage, un angle de vue ou le passage en cut d'une "case" à l'autre, les gestes les plus vicieux sans jamais rien montrer, il évite l'écueil du "trop glauque" comme celui du "trop pudique". Sattouf joue avec sa caméra comme avec son scénario, et personne ne va s'en plaindre.

Surtout pas son casting. Sattouf ne fait pas les choses à moitié et invite pour son premier film des guest-stars aussi prestigieuses qu'Emmanuelle Devos (déjà présente au Festival cette année avec Les Herbes Folles d'Alain Resnais et A l'Origine de Xavier Giannoli, tous deux en compétition officielle !), Valeria Golino (la Ramada de la série Hot Shots, également à l'affiche du premier film de... Sean Penn !), Irène Jacob (La double vie de Véronique, c'était elle) et Noémie Lvovsky (réalisatrice, avec, entre autres, Les Sentiments, et actrice, dans par exemple France Boutique ou Ah ! Si j'étais riche). Mais le réalisateur sait ce qu'il fait : les grands noms passent derrière, et c'est un mur d'adolescents à peau grasse qui leur volent la vedette, Vincent Lacoste, Anthony Sonigo et Alice Tremolières en tête. Mais tous, indubitablement, se régalent à camper cette étonnante galerie de personnages, terriblement justes derrière leurs allures de clichés, à cet âge où l'on ne veut que ressembler aux autres.

Sattouf, qui avait déjà tâté le terrain avec sa BD Retour au collège, renouvelle le genre bien plus dangereux qu'il n'y paraît du teen-movie, en cherchant plus à faire un film sur les ados que pour les ados. Pas de vulgarité scabreuse, pas de perversité lorgnant vers la scatologie, pas d'insipides tartes américaines, rien qu'une désarmante sincérité, une tendresse débordante envers cette génération boutonneuse et paumée, racontée avec une touchante et incomparable dérision. Impossible, donc, de résister au charme cruel et nostalgique de cette quintessence de l'âge ingrat, où chacun, à un moment, se reconnaîtra. Qu'il le veuille ou non.


 Thaïs

 

 



Et en cadeau, une petite filmo (non exhaustive), histoire d'approfondir votre maîtrise du sujet et de voir (ou de revoir) quelques uns des films qui ont marqué (beaucoup pour certains, un peu moins pour d'autres ! ) l'histoire de l'adolescence au cinéma. Faites chauffez les DVD !


 

ETATS-UNIS ET CANADA

- La fureur de vivre de Nicholas Ray (1955)

- A l'Est d'Eden (1955) et La fièvre dans le sang (1961) d'Elia Kazan

- Graine de violence de Richard Brooks (1955)

- West Side Story de Robert Wise (1961)

- La dernière séance de Peter Bogdanovich (1971)

- American Graffiti de George Lucas (1973)

- Carrie de Brian de Palma (1976)

- Permanent Vacation de Jim Jarmusch (1982)

- Rusty James (1983) et Outsiders (1990) de Francis Ford Coppola

- Blue Velvet (1986) et Twin Peaks, fire walk with me (1992) de David Lynch (Attention ! il est conseillé de connaître la série pour apprécier le film).

- China Girl d'Abel Ferrara (1987)

- Cry baby de John Waters (1990)

- Pump up the volume d'Allan Moyle (1990)

- Edward aux mains d'argent de Tim Burton (1990)

- Bienvenue dans l’âge ingrat de Todd Solondz (1996)

- Totally F***ed Up (1993), The doom generation (1995), Nowhere (1997) et Mysterious Skin (2004) de Gregg Araki

- Virgin Suicides de Sofia Coppola (1999)

- Donnie Darko de Richard Kelly (2001)

- Ghost World de Terry Zwigloff (2001)

- Calculs meurtriers de Barbet Schroeder (2002)

- Thirteen de Catherine Hardwicke (2002)

- Kids (1995), Ken Park (2002) et Wassup Rockers (2006) de Larry Clark

- Elephant (2003) et Paranoïd Park (2007) de Gus Van Sant

- Les lois de l'attraction de Roger Avary (2003)

- C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée (2006)

- J’ai tué ma mère de Xavier Dolan (2009)

 

FRANCE

- Les 400 coups de François Truffaut (1959)

- La gifle de Claude Pinoteau (1974)

- Diabolo menthe de Diane Kurys (1977)

- Passe ton bac d'abord (1979) et A nos amours (1983) de Maurice Pialat

- L'effrontée (1985) et La petite voleuse (1989) de Claude Miller

- La fille de 15 ans (1988), Le petit criminel (1990), Le jeune Werther (1992) de Jacques Doillon

- La désenchantée de Benoît Jacquot (1990)

- Les roseaux sauvages d'André Téchiné (1994)

- L'eau froide d'Olivier Assayas (1994)

- US go home de Claire Denis (1994)

- Le péril jeune de Cédric Klapisch (1995)

- La vie ne nous fait pas peur de Noémie Lvovsky (1999)

- Samia de Philippe Faucon (2000)

- L'esquive (2004) et La graine et le mulet (2007) d'Abdellatif Kechiche

- Et toi t'es sur qui ? de Lola Doillon (2007)

- Naissance des pieuvres de Céline Sciamma (2007)

- La belle personne de Christophe Honoré (2008)

- Entre les murs de Laurent Cantet (2008)

- Les beaux gosses de Riad Sattouf (2009)

 

EUROPE

- Monika d'Ingmar Bergman (1953)

- La promesse de Jean-Pierre et Luc Dardenne (1996)

- Funny Games de Michael Haneke (1998). Il existe un remake américain réalisé par le réalisateur lui-même sorti en 2007.

- Sweet Sixteen de Ken Loach (2002)

 

 

ASIE

- Kids return de Takeshi Kitano (1996)

- Battle Royale de Kinji Fukasaku (2000)

- Unknown Pleasures de Jia Zhang Ke (2002)




Antoine Doinel/Jean-Pierre Léaud ou l'adolescence vue par la Nouvelle Vague (1959)

 

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